La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor a tenu un atelier de trois jours d’échanges et de partage avec la cour des comptes sur les impacts des changements intervenus au titre des jalons 2020-2021. Cet atelier est organisé avec le soutien financier et matériel du Projet USAID-Appui à la Gestion des Finances publiques (USAID-AGFP). La cérémonie d’ouverture de cet atelier de trois jours a été présidée, au nom du Ministre des Finances et du Budget par le Conseiller technique M. Mor Diouf, par ailleurs Secrétaire exécutif du Projet de Coordination des Réformes budgétaires et financières (PCRBF). Il avait à ses côtés MM. Cheikh Tidiane Diop, Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, Babacar Bakhoum, Président de la Chambre budgétaire et financière de la Cour des Comptes et Serigne Amadou Sèye, Adjoint au Chef de Projet USAID-AGFP.
Cet atelier permet, entre autres, aux membres de la Cour des Comptes, de s’imprégner sur l’évolution et l’adaptation du cadre légal et réglementaire et sur la documentation et l’implémentation de la comptabilité en droits constatés de type patrimonial dans un contexte de changement de référentiel comptable et budgétaire.
Il sera également question de la prise en compte et en charge par le producteur des comptes des besoins et exigences du certificateur d’une part et par ce dernier des contraintes du producteur des comptes d’autre part. Idem pour le partage sur le Système d’Information financière de l’Etat (SIFE) prévu pour la tenue des comptes.
Dans son allocution d’ouverture, le Conseiller technique du Ministre des Finances et du Budget a d’abord souligné qu’un tel atelier est une suite logique de ce qui a été entamé depuis. M. Mor Diouf reste convaincu que la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) et la Cour des Comptes (CC) ont les mêmes objectifs : la gestion des finances publiques et de la veille sur la bonne gestion de ces finances publiques. Selon lui, ces deux entités de l’Etat n’ont pas de rôles antinomiques, au contraire elles parlent le même langage.
Le Conseiller technique d’ajouter : « Si les règles du jeu sont bien campées, pour le reste, on aura beaucoup moins de contestations et il y aura une claire perception des normes et des principes qui seront arrêtés de part et d’autre ». Avant de d’annoncer l’ouverture officielle de l’atelier, il a tenu à remercier le Projet USAID-Appui à la Gestion des Finances publiques (USAID-AGFP) pour son soutien financier et technique dans l’opérationnalisation des réformes des finances publiques.
Auparavant, M. Serigne Amadou Sèye, Adjoint au Chef de Projet USAID-AGFP a exprimé toute sa fierté pour l’organisation de cette rencontre d’échanges qui « contribuera sans aucun doute à rendre opérationnel le dialogue de gestion et aboutir, in fine, à un chainage vertueux huilé comme prévu par le Cadre harmonisé de gestion des finances publiques ainsi qu’au renforcement de la collaboration entre l’exécutif et le judiciaire ».
Il soutient que la reddition de comptes participe à la transparence dans la gestion des deniers publics constitue un volet indissociable des relations efficaces entre l’exécutif et la Cour des comptes ». M. Sèye va néanmoins à l’encontre de cette perception triviale qui veut que la reddition de comptes vise à trouver des coupables et à les punir.
M. Sèye a réitéré la totale disponibilité de l’équipe du Projet USAID-AGFP pour appuyer les actions ô combien salutaires que la CC et la DGCPT mènent au quotidien pour une modernisation de la gestion des finances publiques.
En guise de rappel, il est à préciser que l’Agence des États-Unis d’Amérique pour le développement international (USAID) appuie le gouvernement du Sénégal dans ses efforts pour améliorer davantage la gestion des finances publiques à travers son activité intitulée « Appui aux Réformes des Finances publiques ». Ces dernières années, notre pays a réalisé des progrès importants afin de renforcer son système de gestion des finances publiques grâce à la mise en œuvre des réformes du cadre harmonisé des finances publiques de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
A suite, M. Babacar Bakhoum, Président de la Chambre des affaires budgétaires et financières de la Cour des Comptes, déclare que la formation concomitante du personnel des deux entités sur des thématiques spécifiques comme celles de cet atelier « est une exigence pour une meilleure qualité dans la gestion et le contrôle des finances publiques ».
Le représentant du Premier Président de la CC est persuadé qu’à l’issue de ces trois jours de travail, le personnel de vérification de la Cour, c’est-à-dire magistrats et assistants de vérification confondus, sera mieux outillés pour une meilleure compréhension des changements majeurs intervenus dans les documents de reddition des années 2021-2022.
Le Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, dira dans son intervention que les deux entités travaillent pour le même objectif. En d’autres termes la bonne tenue des ressources publiques, de manière transparente pour contenir les « acteurs dans les limites ne leur permettent pas de déviance comme on les connait souvent malheureusement dans la gestion de nos finances publiques ».
M. Cheikh Tidiane Diop a exprimé sa forte attente de voir qu’au sortir de cet atelier les différents acteurs avoir une compréhension commune des enjeux et cela dans une ambiance dynamique, de collaboration permettant d’interagir à tout moment pour faire évoluer le cadre organisationnel, le cadre juridique et de reddition.
Il a enfin remercié chaleureusement le Projet USAID-AGFP pour le soutien constant qu’il accorde au Sénégal dans la gestion des finances publiques.